J’étouffe dans un jardin ;
Des bouquets
Lâchement faits
Et noués de rubans
M’écoeurent et m’enfièvrent.
Jardins clos
Sans vrai ciel, ni horizon ;
Ciel de papier,
Mur de papier.
Ô fleurs des rideaux
Et de la tapisserie,
Laissez-moi donc dormir !
J’irai dire mon ennui à ma mère ;
Comme autrefois,
Mon oreiller sur le dos
J’allais me coucher dans son lit,
J’irai la trouver
Avec ma blessure en croupe,
Et elle me dira :
« Que portes-tu là ?
C’est trop lourd pour toi,
Viens te coucher
Et pose ça là ! »
Mon cauchemar
N’est donc pas guérissable,
Que ma mère et mon père réunis
N’y peuvent rien !
J’étouffe dans mon jardin de fièvre,
Et des Lilliputiens
Se tenant la main
Dansent, tout légers,
Sur ma poitrine.
J’aime les sentir danser
Légèrement,
Sur la fleur pourpre
Tout étendue
De mon cœur.
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